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Vous prévoyez un long week-end dans la capitale Andalouse ? Très bon choix 😉! J’ai jeté mon dévolu sur Séville en 2019 un peu par hasard et quelle fut ma surprise ! Si vous aussi voulez découvrir le meilleur de cette ville envoûtante, lisez ce qui suit.
Et si vous avez prévu de rester plus longtemps en Andalousie, lisez l’article jusqu’à la fin pour connaître les autres bijoux de la région !
Sommaire
Jour 1
Jour 2
Jour 3
Où dormir à Séville ?
Comment se déplacer à Séville ?
Combien de temps rester… et que voir autour de Séville ?
Jour 1: l’Alcazar, la Giralda et Santa Cruz
Juin 2019. J’ai un cruel besoin de changement d’air, l’envie de déconnecter d’une routine stressante et je viens tout juste de me mettre à l’Espagnol (vis ma vie de germaniste !). Plusieurs connaissances me parlent de leurs vacances dans une ville quelque part dans le Sud de l’Espagne avec des étoiles dans les yeux… Ma curiosité est piquée : je mets le cap sur Séville, sans trop savoir ce qui m’y attend.
Après une nuit forte en péripéties (notre vol a eu 7h de retard… Les joies de l’avion !) on débarque dans la capitale andalouse au petit matin. Le quartier de notre Airbnb dort encore et la lumière rosée de l’aube perce à peine l’obscurité. On s’accorde quelques heures de sommeil et hop ! L’aventure nous appelle 🏃♀️.


Visite gratuite de la ville
Après une première exploration au hasard des rues, on ouvre le bal avec une visite guidée gratuite par l’entreprise Sandeman’s New Europe. Il faut dire qu’à l’époque, je venais tout juste de commencer à travailler pour eux à Paris et il me tardait évidemment de tester leur tours dans d’autres villes ! J’ai beau être un peu biaisée, je vous recommande ces visites à 100% !! La visite dure 2h30 et couvre les incontournables du centre ville. C’est un super moyen de découvrir en un éclair l’histoire et l’âme de la ville – même si on a décidé de retourner seules sur certains des spots pour approfondir la visite. Toutes les infos sur la visite juste ici.
Le Real Alcazar et ses jardins

Sans surprise, on commence nos visites solos par LE monument emblématique de Séville : l’Alcazar. Pénétrer dans l’Alcazar, c’est faire un bond de 1000 ans dans l’histoire méditerranéenne. On reconnaît immédiatement le style influencé de la période arabe (al-qasr signifie « palais » en arabe), mais vous verrez aussi que les styles Renaissance et Baroque sont passés par là. Saviez-vous qu’il s’agit d’un des plus anciens palais encore en usage en Europe ? Eh oui, quand le roi Felipe V descend à Séville, voilà son « humble » résidence !
Les jardins de l’Alcazar sont un vrai havre de paix. Les paons flânent, orgueilleux, à l’ombre des hibiscus, les allées de palmiers mènent les visiteurs à des fontaines toutes plus prodigieuses les unes que les autres…
Je vous conseille fortement de réserver vos billets en ligne pour l’Alcazar ! Pendant la haute saison, l’attente est interminable et quand il fait 36° c’est pas la folie – on en a fait les frais !
La Plaza del Triunfo et la Cathédrale de Séville

Encore éblouies par ce qu’on vient de voir à l’Alcazar, on se dirige vers la Plaza del triunfo, située juste à côté. La majestuosité des monuments historiques qui l’entourent et les jolies calèches nous transportent à une autre époque. C’est tout simplement monumental. De là où vous êtes, impossible de louper la seconde attraction de la ville : la cathédrale de Séville (plus grande cathédrale gothique du monde !!) et sa fameuse Giralda, son clocher-minaret. On s’est contentées des récits du guide dans la matinée mais si vous souhaitez visiter les lieux, encore une fois le billet coupe-file est recommandé.
Le quartier de Santa Cruz
Si je devais vous dire quel fut mon plus gros coup de cœur à Séville, mon choix se porterait sur Santa Cruz (au risque de ne pas être très originale !). Tout d’abord, le quartier est chargé d’une histoire longue et pleine de rebondissements. Ville marchande pendant la période musulmane, ghetto juif au Moyen-Âge (d’où son surnom « la Juderia« ), district des aristocrates au XVIème… si ces murs savaient parler, quelles secrets inexprimables ils auraient à partager !
Bien qu’on soit déjà passées par là le matin avec le tour Sandeman’s, on n’a pas pu s’empêcher d’y retourner une fois (ou deux !) pour y savourer la douceur de vie andalouse. Farniente à l’ombre des orangers sur la placette, vadrouille dans le labyrinthe de ruelles sinueuses et hautes en couleur… En bref Santa Cruz, c’est la garantie de s’immiscer dans l’âme de Séville !
Jour 2: la Plaza de España et le Parc Maria Luisa
Plaza de España
Soyons francs : la première journée fut intense, d’autant plus qu’on avait à peine fermé l’œil la nuit précédente… On revoit donc les prévisions à la baisse pour cette seconde journée ! Un bon petit-déj pour la route et nos petites jambes nous mènent à la fameuse, l’incontournable Plaza de España.

Quand vous pensez à Séville, voilà l’image qui vous vient probablement à l’esprit… Cette majestueuse place fut construite pour l’exposition ibéro-américaine de 1929 (c’est pas si vieux !). On pourrait passer des heures à admirer chaque détail de l’architecture du palais, des ponts et des arcades sous lesquelles se cachent quelques danseuses de flamenco. Les canaux où se baladent de jolies embarcations ajoutent une touche romantique à ce tableau déjà si pittoresque… C’est qu’on se croirait presque dans une mini Venise à la sauce espagnole !
Parc Maria Luisa
Une fois votre visite de la Plaza de España terminée, ne partez pas si vite ! Le sublime parc Maria Luisa vous attend juste à côté. Le poumon vert de la ville s’avère être un des plus beaux parcs que j’ai visités en voyage. Ici, le temps s’arrête, on oublie la fatigue du voyage et on n’a qu’une envie: se laisser doucement envoûter par l’atmosphère bucolique des lieux. Les passionnés de botanique comme moi seront servis : cascades de bougainvilliers, palmiers qui s’élèvent jusqu’au ciel, orangers pliés par le poids des fruits… un vrai condensé de ce que la Méditerranée a de plus beau à offrir 🌸




On enchaîne par un déjeuner tardif… avant de finir la journée dans « notre » quartier adoré, Santa Cruz ! A ce sujet : si vous voyagez pour a première fois en Espagne, il va falloir programmer son estomac à l’heure locale ! Non, la siesta n’est pas un mythe et oui, les commerces et restaurants sont bien fermés l’après-midi (pas étonnant quand les températures montent à près de 40° en été…). Ne vous laissez pas avoir en voulant déjeuner trop tard ou dîner trop tôt, vous risqueriez d’être déçus en voyant les établissements fermés… ou juste vides de monde ! D’ailleurs…
Où manger de bons tapas à Séville ?
Si ne savez pas où donner de la tête parmi tous ces bars à tapas (et que vous voulez éviter les pièges à touristes !), voilà un peu d’inspiration pour des adresses sympas !
Jour 3: las Setas, Triana et le Guadalquivir
Las setas (el metropol parasol)
Et si on prenait un peu de hauteur ? Ce matin, c’est cap sur le « Metropol Parasol« , aussi connu sous le nom de « las Setas » – traduction: les champignons, en raison de leur forme ! Cette superbe structure en bois (qu’on aperçoit à gauche de la photo) est la promesse d’un panorama sur la ville à couper le souffle. Notez que l’entrée est payante (3€). A ceux qui se demandent si la modernité clinquante de las Setas choque au milieu de l’architecture de la vielle ville… Je dirais que las Setas est à Séville ce que le centre Pompidou est à Paris ! On est surpris, un peu confus, mais avec du recul on se dit que c’est beau, de voir différentes époques cohabiter ainsi dans le respect l’une de l’autre.

Quartier de Triana et spectacle de flamenco
La mélancolie nous gagne à l’idée de quitter cette ville demain. Une chose est sûre: on veut boucler ce voyage en beauté. C’est pourquoi on décide de réserver un nouveau tour de Sandeman’s (promis, je ne suis pas payée pour faire leur pub 😅). Le tour s’intitule « Tapas tour et show de flamenco » – plutôt explicite ! Malheureusement, par les temps qui courent, il n’est plus proposé sur le site à cause du covid… Mais pas de panique, vous pourrez quand même faire les activités que je vais évoquer sans devoir booker un tour guidé.
L’adorable guide locale accompagne donc notre petit groupe dans plusieurs bars à tapas et nous partage sa passion pour la culture andalouse entre deux verres de rebujito (cocktail local à base de vin et de limonade). L’ambiance est hyper décontracte et à mesure que les verres se vident, la timide cordialité du début se transforme en bonne vielle camaraderie entre les différentes personnes du groupe :).
Le quartier où nous nous trouvons est un autre incontournable de la ville : il s’agit de Triana. Ce district situé sur les rives du fleuve, c’est l’incarnation même de la culture sévillane et le berceau du flamenco. Les gitans, qui l’ont longtemps habité, se sont farouchement battus pour faire perdurer leurs traditions. En résulte aujourd’hui une ambiance magique, bohème et populaire, et des ruelles où les monuments historiques côtoient les salles de flamenco. Gros coup de cœur.
Le flamenco, l’esprit de Triana !
Si vous allez à Triana pour l’apéro (expérience testée et approuvée !!), beaucoup de bars à tapas se trouvent dans les calle Alfarería et Castilla ou la calle Betis qui longe les quais. Si vous y êtes la journée, ne loupez pas le marché de Triana et le Château de Saint-Georges.
La panse remplie et l’esprit guilleret, on se dirige vers l’étape ultime du voyage : la salle de flamenco. C’est petit, intime : la proximité entre la scène et les spectateurs nous procure déjà la sensation de faire partie intégrante du show. Les lumières se tamisent, les artistes entrent en scène. Et là, c’est l’apothéose. J’ai toujours été fascinée par la danse, mais cette représentation-là m’a juste transportée. Les danseur.euse.s sont en communion totale avec les musiciens ET le public, qui rythme parfois leurs pas de « olé » et de palmas (clappements de main). Leurs gestes m’inspirent tantôt la grâce du cygne, tantôt la robustesse du cheval. Sur leur visage, des expressions de concentration intense, à la limite de la transe. On sent que c’est plus qu’une danse; c’est un véritable récit de l’histoire gitane.
Je n’ai pas pu prendre de photos, mais pour le plaisir des yeux, je vous partage une sublime image que cette danseuse m’a laissée utiliser 💜

Si vous aussi voulez assister à ce show, rendez-vous à la Flamenqueria (c’est aussi une école de danse).
Rives du Guadalquivir
En sortant de la Flamenqueria, des étoiles encore plein les yeux, nos pas nous portent sur les rives du fleuve Guadalquivir, où les locaux se pressent pour savourer la tant attendue douceur du soir. « Guadalquivir »… la sonorité même de ce nom m’emporte dans des contrées lointaines ✨. Pas si étrange, quand on sait que le nom dérive de l’arabe.
Faites comme nous et allez flâner le long des quais en fin de journée ! Le ciel qui s’embrase au-dessus de la ville grouillante de vie est un spectacle assez incroyable.

Où dormir à Séville ?
Comme d’habitude, on a choisi de prendre un Airbnb pour ce voyage. L’annonce de l’hôte n’est plus dispo sur le site, mais voici quelques alternatives intéressantes :
- Airbnb hyper bien noté situé juste en face de la cathédrale de Séville
- Loft à un tarif vraiment intéressant en plein cœur de Triana
- Pour celles et ceux qui peuvent se le permettre (càd pas moi 😂): ce superbe hôtel plus haut-de-gamme
Comment se déplacer à Séville ?
A pied
Si vous me connaissez, vous devinez ce qui va suivre… J’ai en effet fait toutes les visites de la ville à pied ! J’adore marcher lorsque je suis en voyage et il faut dire que le centre historique de Séville se fait très aisément à pied. Si votre logement est assez excentré comme le nôtre, prévoyez des chaussures confortables !
En métro
Il n’y a qu’une seule ligne de métro à Séville, mais ça peut être un moyen de transport intéressant pour faire de grosses distances rapidement ! Un ticket de métro coûte en moyenne 1,35€.
En bus
Le bus est également un bon moyen de se déplacer dans la ville ! Le réseau est assez bien développé et ça ne coûte pas grand chose. Achetez une carte dans les bureaux de tabac (1,50€) et rechargez-la pour vos futurs trajets.
Depuis l’aéroport
Le plus simple est de prendre le bus (6€ A/R). Le ticket s’achète directement auprès du chauffeur. Si vous arrivez tard ou que vous êtes chargés, vous pouvez aussi prendre un taxi (environ 25€ pour un trajet d’une quinzaine de minutes).
Combien de temps rester… et que voir autour de Séville ?
J’en suis bien consciente : 3 jours ne suffisent pas pour découvrir tous les mystères que recèle cette citée enchantée ! Le coup de foudre fut tel que j’y serais bien restée plus d’une semaine… Si vous êtes très intéressés par la culture et l’histoire andalouse, 5 jours sur place me paraissent honnêtes. Il y a aussi évidemment la possibilité de faire de Séville une étape dans votre trip andalou. Dans ce cas, voici d’autres trésors à ne pas louper :
Cordoue (Córdoba)
Et sa mosquée-cathédrale
Grenade (Granada)
Et son incroyable Alhambra
Cadix (Cádiz)
La plus vielle ville de l’Occident !
Malaga
Et ses plages de rêve
Si vous aussi êtes allés à Séville, ou si vous voulez simplement réagir à cet article, n’hésitez pas à laisser un commentaire en bas de page – c’est toujours avec un grand plaisir que je lis vos réactions 🥰
Les photos sont ma propriété ou celle de mon amie, Emma Gnidula. Toute utilisation et/ou duplication non autorisée de ce matériel sans ma permission expresse et écrite est strictement interdite.